My artwork : Project / Evolution.

Référence : Michel Verjux

Référence: Robert Irwin

projet 1: réalisation d'une maquette à l'échelle pour le projet ci-contre réalisé sur le plateau de l'ERG

Projet pour la Résidence d'artiste

Actuellement ma démarche artistique se concentre sur l’étude de la lumière en rapport avec l’espace architecturale. Le premier aspect de cette démarche se concentre sur l’élaboration de module en papiers de différents grains, en celluloïd transparent et coloré, et divers matériaux pour la construction de maquette d’architecture. Le second aspect consiste à mettre en rapport ces modules avec la lumière et de les prendre en photographies. La mise en scène de ces photographies me permet de comprendre les différentes subtilités de la couleur et de l’ombre. Ainsi que de pouvoir confronter ces subtilités à la couleur des matériaux. Au travers de ce protocole je mets en place un dessin tridimensionnel (tracés, surfaces colorées).
Cette réflexion à l’échelle du module m’a amené à avoir une réflexion sur des espaces à échelle humaine. La confrontation de cette réflexion à des espaces architecturaux amène mon travail à une dimension interactive entre le spectateur, le dispositif et l’architecture.
Le projet que je souhaite réaliser pour l’exposition du mois de septembre s’organise autour de l’espace de la vitrine. Le protocole repose sur une mise en scène de la lumière au travers d’un filtre blanc. Ce filtre est un voile blanc que je tends du sol au plafond à un mètre de la vitre de la vitrine. Au fond de la vitrine sur les deux coins des murs je place deux faisceaux blancs lumineux qui traversent diagonalement la pièce. Leurs faisceaux vont jusqu’à la hauteur du voile blanc. Cet te installation est une mise en scène théâtrale de la lumière où la vue du spectateur se trouve filtrée à travers un voile blanc. Le mètre qui sépare le voile de la vitrine métaphorise une scène de spectacle. La disposition du voile remet en cause le point de vue du spectateur par rapport à l’agencement d’un lieu de scène commun. En effet le champ de vision du spectateur que l’on retrouve habituellement dans les salles de théâtre se trouve ici très réduit, le spectateur n’a plus une vision d’ensemble mais une vision très rapprochée de la scène. Le voile joue le rôle d’un filtre de la vue du spectateur, celui-ci n’a pas une vue immédiate de la mise en scène de la lumière, sa vue est troublée par la barrière translucide du voile. Ce dispositif questionne les règles constituant la mise en place d’un lieu de spectacle, la scène et le champ de vision du spectateur. De plus il amène un questionnement sur la nature de la vue, qu’en est il de la vue lorsqu’elle n’est plus immédiate ? Et cette perception troublée n’amènerait-elle pas d’autres phénomènes sensoriels ?